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Posted: Sun 6:09, 22 Sep 2013 Post subject: woolrich outlet Je me modifie, donc je suis In |
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Pour ce qui est de modifications plus extrêmes, comme l'amputation volontaire, nous n'en sommes pas là. Mais l'on sent néanmoins déjà poindre ce débat inédit à l'horizon. Aujourd'hui, les prothèses, même les plus sophistiquées, ne constituent qu'un pis-aller pour des personnes ayant perdu l'usage d'un ou de plusieurs membres. Mais cela sera-t-il toujours le cas ?
Cyril Fiévet : Oui, j'y vois d'ailleurs une évolution logique : nous avons modifié l'apparence physique de nos corps pendant des siècles, puis nous avons développé des outils numériques, souvent utilisés comme autant de prothèses cognitives. L'étape d'après est de modifier nos corps à l'aide de ces technologies.
InternetActu.net : En 2004, dans tu prophétisais déjà : "Personne, aucun Etat ou aucune entreprise, n'imposera des technologies d'identification des personnes. Ce sont les individus, nous tous, qui les imposeront, en leur trouvant une utilité et un intérêt dans notre vie de tous les jours." Ce moment est-il arrivé ?
Comme toujours, il y a eu les précurseurs, souvent des artistes ou quelques scientifiques, mais on voit désormais des individus qui, chez eux, tentent de reproduire ces expériences, parfois avec succès. J'y vois les prémices d'un mouvement de fond, dont il est difficile de prédire jusqu'où il ira. C'était d'ailleurs l'une des motivations en écrivant ce livre, car je crois important d'initier un débat sur ce sujet, qui concerne chacun d'entre nous, et la société tout entière.
Image : Exemple d'implants magnétiques fra?chement installés au bout des doigts sur .
InternetActu.net : Qu'est-ce que tu appelles le body hacking (le piratage du corps) ? Est-ce une nouvelle [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich outlet[/url] étape de la modification esthétique ou une nouvelle étape de la modification fonctionnelle ? Si la fusion homme-machine n'est pas nouvelle (des aux en passant par les ou les ... ""), qu'est-ce qui change dans ce "mouvement" de body hacking par rapport à la médecine améliorative ou réparatrice telle qu'on l'a connait ?
Cyril Fiévet : : La thèse que je défends est que ce mouvement est une tendance forte, qui ne peut que se renforcer dans les années et les décennies à venir. Il y a au moins deux raisons à cela. La première est qu'il y a des tentatives réussies, qui ne peuvent que faire na?tre des velléités. L'exemple des implants magnétiques est sans doute le plus parlant : des dizaines de témoignages attestent du fait que ce procédé [url=http://www.jj01.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=1165908]ugg pas cher Il ny a plus de Fran ais à lUS Open[/url] permet de développer un nouveau sens, complémentaire des cinq sens habituels. Avec la puissance de diffusion d'Internet, qui permet de , d'échanger et de réduire les craintes et incertitudes, [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] il est très probable qu'un nombre croissant de gens vont s'intéresser à ce type de choses. La deuxième raison tient au développement des technologies elles-mêmes. Je donne beaucoup d'exemples montrant que des outils très sophistiqués, comme des casques permettant de lire les ondes cérébrales, des cartes électroniques, ou des capteurs en tous genres sont désormais très abordables. Les [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] possibilités, pour quelqu'un ayant décidé de modifier son corps par l'usage de technologies numériques, se démultiplient en permanence. Plus on avance dans le temps, plus il sera facile de "hacker son corps", et de le faire de fa?on significative et réussie.
Rencontre.
Si l'exemple célèbre du sportif , qui surpasse bien des coureurs "normaux" peut générer des envies - et pas seulement part des gens qui ont perdu l'usage de leurs membres -, nous n'en sommes pas encore à des gens qui se font amputer ou extraire un sens pour le remplacer par un sens "électronique" [url=http://www.gotprintsigns.com/hollisterpascher/]hollister paris[/url] ou physique qui lui serait supérieur, tout de même ? Au contraire, montrait bien que le remplacement, l'ajout de fonctionnalités n'était pas si simple. Beaucoup d'exemples que tu cites parlent de gens qui parfois reviennent en arrière, retirent parfois leurs puces... Sans parler de ceux qui malgré leurs efforts n'ont pas accès à ces technologies. La technologie ne semble pas toujours à la hauteur des espérances ?
Prenons un cas extrême, relevant aujourd'hui de la pure science-fiction : imaginons qu'il existe un oeil artificiel, permettant de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] filmer et de prendre des photos, permettant de voir parfaitement de jour comme de nuit, de zoomer à l'envie, et même de voir au travers des murs. Toutes ces technologies existent et on peut supposer que ce n'est qu'une question de temps avant qu'on sache les regrouper dans un appareil de la taille d'un globe oculaire. Mais la question est : si un tel appareil existait, permettant de décupler le potentiel d'un oeil humain, n'y aura-t-il pas des gens pour choisir de remplacer leurs yeux humains par ces prothèses ? Cela para?t être une évolution logique : si des gens, par centaines de milliers, ont recours à la chirurgie pour le simple "plaisir" de modifier leur silhouette, pourquoi ne seraient-ils pas tentés de le faire pour pouvoir faire des choses qu'ils ne pouvaient pas faire avant ?
Mais à mon sens, dans un futur lointain, les principales modifications concerneront la force physique et la communication entre personnes. Il ne me para?t pas absurde d'imaginer que les humains des futurs communiqueront entre eux par la pensée, ou qu'ils se feront ajouter des puces dans le corps dès le plus jeune ?ge, un peu comme pour les vaccinations actuellement.
Le body hacking est-il une marque du retour du corps dans un internet qui instaure des relations souvent virtuelles, distantes, qui laisse le corps assez atone face aux écrans et qui a peut-être beaucoup oublié cette dimension de nos êtres ?
Image : la dernière image de , le dispositif de documentation de soi de , qui consiste à prendre des images depuis l'arrière de sa tête via une caméra fixée par un aimant implanté sous sa peau.
Propos recueillis par e-mail par Hubert Guillaud le 03/07/2012.
Vidéo : , athlète handisport, actrice et mannequin ce que ses prothèses de jambes lui apportait : vitesse, beauté et quelques centimètres supplémentaires.
Pourtant, à te lire, ce mouvement est en train de s'élargir, comme le montre ta lecture attentive de nombre de forums dédiés à ce sujet comme , le , ou , un espace où échangent des gens qui s'implantent des aimants sous les doigts pour ressentir les vibrations électromagnétiques de leur environnement. Alors, le body hacking, mouvement ou épiphénomène ?
Vidéo : Démonstration de la par le : un dispositif à base d'électrodes externe qui se place sur le bras pour en prendre possession [url=http://cgi.www5f.biglobe.ne.jp/~gifu/honey/honey.cgi]louboutin pas cher Le projet [/url] par stimulis électrique. L'exemple pris par le laboratoire consiste à "forcer" un débutant à jouer du koto, un instrument traditionnel [url=http://forum.vpszone.com/index.php?p=/discussion/16399/barbour-paris-russie-un-president-aux-ordres]barbour paris Russie un président aux ordres[/url] à corde japonais : le système permet de stimuler les mouvements de doigts de l'utilisateur pour qu'il effectue les bons accords.
C'est bien une démarche nouvelle, en particulier par rapport à la chirurgie esthétique ou aux tatouages, car il ne s'agit plus d'intervenir sur l'esthétique, mais sur le fonctionnel, en développant de nouveaux sens ou en incorporant aux corps des procédés qui élargissent le champ des possibles.
InternetActu.net : Dans ton livre, tu évoques beaucoup les modifications corporelles, mais assez peu les modifications médicamenteuses, génétiques ou cognitives... Qui sont pourtant déjà envisageables. Pourquoi ?
Cyril Fiévet :Oui, il y a de forts points de recouvrement, d'abord sur le fond, car la démarche est de chercher à comprendre, à expérimenter, qu'il s'agisse de molécules ou du corps humain. Ensuite [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] concrètement, car le mouvement DIYBio se développe principalement via des hackerspaces, des endroits physiques propices à l'échange et à l'expérimentation, et on trouve beaucoup de hackers, au sens traditionnel du terme, tentés par expérimenter sur le vivant – ou sur eux-mêmes. Je donne l'exemple dans le livre de , un pur exemple de hacker qui, après avoir bidouillé des années durant avec de l'électronique, de l'informatique ou des machines, expérimente désormais régulièrement des choses sur lui-même. Cela para?t là encore logique, voire inéluctable.
InternetActu.net : On a l'impression que le body hacking consiste à reprendre le contr?le de son corps. Et pourtant, l'un des plus étranges exemples que tu évoques, (), développé dans le à l'université de Tokyo, consiste justement à s'en faire déposséder...
Il est prévisible que deux postures tranchées appara?tront : d'un c?té les "puristes", qui refuseront toute addition technologique, et de l'autre les "transhumanistes accomplis", qui iront jusqu'au bout de la démarche de modification de leur corps, même si cela doit passer par supprimer certaines parties du corps humain jugées "obsolètes".
Cyril Fiévet : : Pour bien comprendre ce qu'est le body hacking, il faut avoir une vision claire de la signification de hacking. Qu'est-ce qu'un hacker, au sens informatique du terme ? C'est une personne qui cherche à avoir une ma?trise totale des outils qu'il utilise – ordinateur, logiciel, téléphone ou autres – , pour en comprendre le fonctionnement profond et en n'hésitant pas à les modifier pour les adapter à ses besoins. Le body hacking est la transposition de cet état d'esprit (certains diront "philosophie") au corps humain. Ce dernier n'est plus vu comme une "machine" aboutie dont on doit subir les contraintes ou les limites, mais comme quelque chose sur lequel on peut agir, qu'on peut transformer, améliorer, notamment en lui ajoutant des composants externes.
Comme je le rappelle dans le livre, la fusion homme/machine n'est pas nouvelle (et j'argue même qu'il existe de longue date des centaines de milliers de gens que l'on peut qualifier de cyborgs), mais on per?oit, me semble-t-il, un mouvement relativement nouveau, plus large et plus radical vers cette fusion.
Cyril Fiévet : Je ne sais pas. Bien que n'appartenant à aucune organisation, transhumaniste ou non, je crois fermement en l'une des thèses clés du [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] transhumanisme, selon laquelle l'humain sous sa forme actuelle n'est pas un aboutissement et peut évoluer. Je suis aussi un darwiniste convaincu et, sans constituer un remède magique à tous les maux de la planète, il me semble que le body hacking est une piste pour mieux nous adapter à notre monde. Après tout, il y a beaucoup de choses que [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] nous ne pouvons pas faire avec notre corps tel qu'il est aujourd'hui…
Cyril Fiévet : Oui, c'est volontaire car je ne voulais pas faire un livre trop long, ni brouiller les sujets. Mais il existe d'autres formes de hacking de l'humain, notamment la génétique. On trouve déjà, dans les forums spécialisés, quelques récits de tentatives, encore très artisanales, de la part de gens qui cherchent à modifier leur formule sanguine ou la couleur de leurs yeux, via des traitements génétiques. Cela reste marginal, mais on peut penser que cela se développera. Et cela apportera aussi son lot de questions, morales et éthiques, notamment au plan sportif (le sujet du dopage génétique est traité sérieusement par l'Agence Mondiale anti-dopage depuis une dizaine d'années…).
InternetActu.net : Contrairement au mouvement transhumaniste, dont le body hacking s'inspire, nous sommes là confrontés à des gens non pas à la recherche d'une vision d'un futur possible, d'une compréhension du monde, mais à la recherche de sensations et d'expériences nouvelles, qui testent concrètement, dans leur chair, une transformation réelle d'eux-mêmes. Le but de nombre d'expériences que tu présentes dans ton livre n'est pas tant de mieux lire le corps, de mieux le comprendre (comme se le propose le mouvement du par exemple) que de lui permettre d'agir, d'avoir un effet retour par l'ajout de nouvelles fonctionnalités.
InternetActu.net : Dans Les enfants de Darwin, Greg Bear imagine que le meilleur moyen pour affronter la complexité de notre monde consisterait à faire muter notre espèce, pour qu'elle soit plus sociale qu'elle n'est. Récemment, , qui enseigne la philosophie et la bioéthique à l’université de New York, . Aussi sérieux que la , la médecine améliorative pr?née par quelques transhumanistes pourrait-elle être une solution pour résoudre le réchauffement climatique ? Selon quelques chercheurs, on pourrait ainsi créer par exemple une intolérance à la viande par traitement médicamenteux... ou réduire la taille de l'espèce humaine... [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] voire accroitre l'altruisme ou l'empathie par les médicaments ou le traitement génétique. Est-ce là le stade suivant du body hacking ?
Cyril Fiévet : : Oui, il y a parfois des déceptions ou des désillusions. Il faut bien comprendre qu'on est là sur un [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] terrain totalement nouveau et que ces expériences se font souvent dans des conditions dramatiquement artisanales. L'une des body hackers que je cite avait choqué en expliquant que lors d'une séance d'implantation, elle n'avait pas d'alcool et avait d? stériliser ses plaies… à la vodka. Là encore, ce sont des épiphénomènes, car ce qui compte, à mon avis, est qu'un nombre croissant de gens ont "l'envie" de modifier leur corps, ou au moins de tester des choses nouvelles.
() ne nous est pas inconnu. , il fut l'un des blogueurs fran?ais les plus prolixes du début des années 2000 avec son blog, Pointblog, son livre BlogStory et son magazine, Netizen, qui avaient tout trois l'ambition de montrer au grand public ce qu'était ce phénomène alors naissant.
InternetActu.net : Quand on évoque la modification corporelle, on en revient souvent à l'exemple de qui, le premier, dès 1998 . Dans ce livre, tu cites également nombre d'exemples provenant d'artistes tels que et son projet de documentation de soi , ou et son projet d'oeil cyborg , ou , qui a développé un système pour percevoir les couleurs ou encore d'innovateurs comme , auteur de RFID Toys qui s'est fait conna?tre pour . On a l'impression que ces expérimentations sont encore réservées à un petit nombre d'expérimentateurs farfelus, chercheurs et artistes pour l'essentiel. Même VeriChip, , devenue depuis 2009, a cessé de faire parler d'elle.
Cyril Fiévet : Oui, j'en ai bien l'impression, car bien qu'on ne parle plus de Verichip et de ses puces d'identification RFID, on trouve de [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] nombreux témoignages de gens qui se sont implanté eux-mêmes ces puces, et trouvent cela très pratique. Ils sont reconnus par leur ordinateur, leur domicile ou leur voiture, et cela simplifie leur quotidien, en réduisant l'usage de clés ou de mots de passe. C'est une forme de body hacking simple, mais efficace...
Cyril Fiévet s'intéresse depuis des années aux technologies. Editeur et traducteur pour Fyp éditions, il vient de signer , un livre très documenté sur la démarche volontaire de modifier son propre corps, "notamment en [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] lui adjoignant des composants artificiels, dans le but de transformer son comportement naturel". En nous amenant à la rencontre de ces premiers pirates d'eux-mêmes, Fiévet ouvre une bo?te de pandore, esquissée philosophiquement par les transhumanistes, qui nous fait passer concrètement de la science-fiction à la plus concrète réalité. Qu'est-ce qui change quand les gens se mettent à s'opérer dans leur cuisine ?
Vidéo : le projet d'Oeil Cyborg de .
InternetActu.net : Y'a-t-il des liens entre le bio-hacking, la "" (), à l'instar de celle que pratique , et la modification de soi ? |
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