clkelyqld2 |
Posted: Thu 20:32, 10 Oct 2013 Post subject: |
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Elie Cohen : Le phénomène de désindustrialisation manifeste à la fois quela part dans la valeur ajoutée dans l' et la production décline. La désindustrialisation est donc un phénomène relatif, iltraduit le fait que l' pèse moins dans l'activité économique nationale,et que des secteurs comme les aux entreprises, les services aux personnes, le b?timent et les travaux publicsvoient leur part de l'activité nationale cro?tre.
: La désindustrialisation est donc moins le fait de ladivision internationale du travail que d'un problème structurel?
Irgendeinbis : N'y a t-il pas différents types d'industries, dontcertaines ont vocation à s' ailleurs voire dispara?tre, tandis qued'autres peuvent dans un pays développé comme la France (moyennant uneadaptation d'elle-même et de son contexte) ? Le solde est-il fatalement négatifau final ?
Pour que les constructeurs fran?ais soient amenés à dessites en France, il faudrait une profonde dégradation de la situation, etnotamment que le renouvellement de gamme ne réussisse pas. Par exemple, si la Laguna 3 ne trouve pas son marché, on peutavoir des inquiétudes pour Sandouville.
Toutefois, ce qui rend la situation actuelle plus tendue,c'est qu'on assiste à des destructions nettes d'emplois industriels, suite à unesérie de fermetures d'usines. Le dernier chiffre dont nous disposons est celui de 2007, oùnous avons enregistré une perte d'emplois industriels de 50 000. En résumé, la désindustrialisation en France aujourd'hui estun phénomène relatif, mais aussi absolu.
Bref, la sagesse commence avec la prise de conscience que noussommes pour chaque activité avec d'autres hollister france sites aussi bienéquipés et avec des gouvernements attachés à les avantagesspécifiques de leurs propres sites.
Elie Cohen : Il n'est pas dans le du gouvernement d'empêcher ladisparition d'activités traditionnelles non compétitives et pour lesquelles iln'y a plus d'investisseurs disponibles. Il ne sert donc à rien de l'acharnementthérapeutique.
Ce qui est important, c'est d'abord la qualité desinfrastructures en équipement et en capital humain. Ce qui est important, c'est la qualité des institutions, lasolidité du cadre institutionnel et sa stabilité. Ce qui est important, c'est la qualité de la vie. Et sur tous ces éléments-là, la France dispose de quelquesatouts.
Elie Cohen : La réponse est non. Aujourd'hui, alors même que je viens de longuement dedésindustrialisation, on constate que plus de 70 % des exportations sont desexportations de biens industriels, 90 % de l'effort de R&D portent sur des activités de typeindustriel. Et de plus, les régions économiques qui croissent le plusvite, et en termes de valeur ajoutée et en termes d'emploi, sont des régionsindustrielles. Par ailleurs, un certain nombre d'économistes contestentl'idée même de désindustrialisation puisqu'ils attribuent la baisse d'effectifindustriel à des stratégies d'externalisation dont la contrepartie se retrouvedans la croissance des effectifs du secteur des services auxentreprises. En d'autres termes, si l'on agrège activité industrielle etservice aux entreprises, on ne constate guère de déclin.
En d'autres termes, nous n'avons pas la spécialisation haut degamme, haute technologie, à quelques exceptions près, qui nous permettrait denous contre la concurrence des pays développés. Nous sommes par ailleurs trop chers pour des produitsbanalisés. Résultat : notre performance se dégrade et vis-à-vis de nospartenaires européennes de la zone euro, et vis-à-vis des paysémergents.
En résumé, la position historique de la France en matière derecherche, de développement, d'essais cliniques et de production de principesactifs s'érode. Il est temps de s'en compte et de en place unepolitique dynamique de promotion des du vivant. Cela passe par une réflexion sur l'attractivité du territoirenational.
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Elie Cohen : L'industrie pharmaceutique évolue sur un singulier. Si l'on veut une vision claire de l' de lalocalisation de ce secteur, il faut cinq sous-secteurs :
1) Dans les activités de recherche et développement, onconstate une polarisation des activités de recherche dans des pays comme lesEtats-Unis, ou dans la région de Cambridge en Angleterre. Nous avons donc un problème d'attractivité du territoirenational pour les activités de recherche et développement.
2) Pour élaborer un nouveau médicament, et surtout le reconna?tre par les autorités de régulation, il faut une coopération intimeentre laboratoire pharmaceutique et système hospitalier pour la réalisation detests cliniques. La France avait une position très avantageuse dans ce domaine,elle est en train de la très rapidement au profit de pays d'Europecentrale et orientale comme la , ou de pays à forte comme l'.
3) Le secteur de la fabrication des principes actifs : là,force est de que des pays nouveaux apparaissent et sontparticulièrement attractifs pour la localisation de ces activités, ce qui crée une concurrence potentielle pour laFrance. Je pense à l'Irlande.
4) Le secteur de la galénique, i.e. la fabrication despréparations pharmaceutiques sous forme de comprimés ou autre. La France atraditionnellement une position forte, mais qui peut évoluer de manière défavorable dans l' siles laboratoires pharmaceutiques multinationaux en viennent à considérer la tarifaire de la Sécurité sociale comme peu rémunératrice.
5) Dernière activité : celle de marketing et distribution deproduits pharmaceutiques.
Là, la présence sur le territoire national est importante. Etcomme la France est un très gros consommateur de médicaments, elle restera unlieu de localisation de cette activité.
L'industrie a encore un bel , surtout si l'on sait ydévelopper la part d'immatériel, aujourd'hui décisive.
Elie Cohen : La vraie question pour la France est qu'elle subit uneconcurrence à la fois sur les produits de haut de gamme et de hautetechnologie, pour lesquels sa performance relative se dégrade, et là, la faute est clairement à au manqued'investissements en R&D et en innovation. Mais la France subit également la concurrence sur les produitsintenses en travail et où le co?t du travail joue un r?le important. C'est ce qui explique les pertes de parts de marché de laFrance face aux pays émergents.
On peut légitimement s'inquiéter de l'accélération de ladésindustrialisation en France, d'autant que nous constatons en d'autrespays qui font bien mieux, non seulement en s'industrialisant comme l' oul', mais en connaissant une désindustrualisation moins marquéequ'en France comme en ou en .
Elie Cohen : Je ne sais pas exactement ce qu'est un fonds deréindustrialisation. Je connais des fonds, notamment le fonds boots ugg pas cher européen, qui gèreles effets de la mondialisation et qui les sites industriels qui ont perduune activité industrielle à se . C'est un type de politique. On peut qu'une politique d'aménagement du territoirevise à la localisation d'activités dans certaines zones déprimées, àtravers des avantages fiscaux. On se souvient notamment de la politique deszones franches. On peut également un système qui abaisse les co?tsde l'investissement pour une entreprise, avec des fiscaux faits àl'investisseur, notamment en matière de taxe professionnelle.
Elie Cohen : S'agissant de l'exemple que nous venons d'évoquer, l'industriepharmaceutique, ce n'est pas tant la fiscalité qui est décisive, c'est plut?t lapolitique de la Sécurité sociale. On a un conflit entre deux logiques parfaitement légitimes :celle de la giuseppe zanotti pas cher compression du co?t du médicament pour la Sécurité sociale, et celle d'une tarification avantageuse du médicament quiattirerait sur le sol national des activités industriellespharmaceutiques. Plus généralement, le r?le de la fiscalité joue bien entenducomme facteur de localisation, et nous connaissons parfaitement les problèmesfran?ais : r?le de l'imp?t sur la fortune, r?le des taux marginauxd'imposition à l'IRPP, r?le de la taxe professionnelle. Mais je ne crois pas que ces facteurs-là soientdécisifs.
Davidx : La désindustrialisation se définit-elle comme lafermeture des usines en France ou le déclin des industrielles ausein de l'économie fran?aise ?
Freddie : a "proposé" jeudi la création d'un"fonds national pour la réindustrialisation" des zones en reconversion, àl'occasion d'une visite sur le site de l'ex-usine àNoyelles-Godault. Qu'en pensez-vous ?
Mais il ne faut pas se qu'à terme l'industrieautomobile va conna?tre elle aussi air jordan Reasonably Priced Printer For Your Home de grands bouleversements. Les annonces faites par Tata, avec le véhicule à 1 500 euros,et les formidables capacités de production installées en auront un jourprochain un effet sur les marchés européens, et notamment fran?ais. Pour répondre plus précisément à votre question, il fautsignaler que les fran?ais font l'essentiel de leur développement,et depuis longtemps, hors de France. Il suffit de les développements pour la zone Europeen Tchéquie, en et ailleurs.
Elie Cohen : La désindustrialisation est un phénomène normal pour paysdévéloppés.
D'une part, parce que la division internationale du jordan travailconduit logiquement des pays émergents à une part plus importante del'activité industrielle ; et d'autre part, parce que les consommateurs des paysdéveloppés, en s'enrichissant, consomment de plus en plus de services et moinsde produits industriels. La désindustrialisation ne poserait donc pas de problème si laFrance était capable de son avantage compétitif et si la France étaitcapable de sur la cha?ne de valeur en incorporant son travail cher dans des produits chers ettrès demandés.
Mais tous ces dispositifs ne peuvent pas na?tre uneactivité industrielle s'il n'y a pas un entrepreneur, avec un projet solide,avec des débouchés et avec des financements. L'Etat ne peut pas se à l'entrepreneurindustriel. Il peut tout au plus créer un environnement favorable àl'investissement et alléger le co?t fiscal et de l'investissementinitial.
: Arrive-t-on à la fin de la société industrielle enFrance, et allons-nous à une économie basée sur le secteur tertiaire,voire financier comme en Angleterre ? Faut-il dans ce cas s'inquiéter du reculde l'industrie ?
: Pensez-vous que des secteurs forts comme le secteur fran?ais peuvent être menacés à terme ? Risque-t-on de un jour ou PSA Sochaux ?
Par contre, le gouvernement a un r?le dans la promotion de lacompétitivité du site industriel fran?ais en déployant plusieurs politiques:
1) une politique visant à l'innovation et latransformation d'innovations en activités économiques rentables. Cela passe par une politique de R&D, une collaborationpublic-privé, des politiques financières et fiscales pour l'essaimage, lacréation et le développement d'entreprises innovantes, etc.
2) Le gouvernement, et si possible les gouvernementseuropéens, ont ugg pas cher également une responsabilité pour le développement de grandesplates-formes technologiques dans des secteurs où l'investissement se récupère àtrès long terme. Je pense à des secteurs comme l'énergie, le spatial, les duales, les questions d'environnement, de santé. Dans tous ces secteurs, un r?le d'incitation de la puissancepublique est assurément souhaitable.
3) Les autorités publiques locales doivent créer lesconditions de l'émergence de p?les de compétitivité, ils doivent lamise en relation de financements publics et privés d'universités, de centres derecherche et d'entreprises locales autour de projets de développement. De ce point de vue, abercrombie la politique des p?les de compétitivitéétait une bonne idée. Il faudra simplement probablement de 70 p?les à unedizaine.
4) Les pouvoirs publics ont une responsabilité générale pourle développement des activités industrielles. Ils doivent donc à en ?uvre des politiquesfiscales et réglementaires incitatives. Si l'on veut par exemple que les usines de panneaux solairesou d'éoliennes se localisent sur des territoires européens, il faut desdispositifs financiers et fiscaux adéquats. Car d'autres pays les ont.
5) Enfin, si l'on considère qu'il y a une responsabilitéparticulière pour développer ces fameuses PME innovantes et exportatrices,alors, il faut en ?uvre des politiques spécifiquement dédiées auxPME, pour les à na?tre, à cro?tre et à se développer.
Julien Sorrel : Les entreprises pharmaceutiques, point fort de notreéconomie, sont-elles aussi vouées à la délocalisation ?
Jerryaxe : La fiscalité francaise est-elle un facteur aggravantde la situation industrielle francaise ?
On évoque depuis trente ans l'importation en France du modèlede la "small business administration" américaine. Des premiers pas ont étéfaits, il faut y maintenant plus franchement.
Comme on le voit, si la question des délocalisations est trèssensible, son importance numérique est relativement faible. En tout cas, la délocalisation stricto sensu n'explique qu'unepart très faible des destructions d'emploi industriel.
Fred : Chiffre-t-on précisément le nombre d'emploisindustriels perdus à cause des délocalisations ?
Le problème de la France, c'est que depuis 1999, avec laformidable accélération du commerce et de la croissance mondiale,elle n'a pas su répondre à cette demande nouvelle, pour une raison simple : la France manque de ce tissu de PMEinnovantes et exportatrices qui font le dynamisme de l'Allemagne, pour neprendre qu'un exemple proche. La France a donc vu sa part de marché dans les exportations enzone euro et jordan Understanding What's Your Investment Style hors zone euro . A d'exemple, nous disposons en France de deux fois moinsde ces grosses PME innovantes et exportatrices qu'en Allemagne.
Pour l', il faudra intégrer le fait que pour lesactivités intenses en travail hautement qualifié, c'est Paris qui est enconcurrence avec Londres, Berlin ou Barcelone. Il ne faut donc pas sesmoyens. Pour les activités intenses en R&D, il faut dep?les de compétitivité qui ont une masse critique suffisante. De ce point de vue, nous nous sommes ridiculisés avec nos 71p?les tiffany outlet de compétitivité et avec des moyens financiers dérisoires à en unsi grand nombre de p?les. Pour les activités industrielles, il faut des sitesparfaitement aménagés et une fiscalité stable et prévisible sur ladurée de vie des investissements prévus. nike air jordan pas cher S'agissant des sites de logistique, il faut que nous révisionsun certain nombre de problèmes juridiques et sociaux pour que nos grands portsne soient pas marginalisés. Je pense à Marseille. Je pense également à la question du fret de la SNCF.
Penelope : Il est donc souhaitable que l'Etat interviennedirectement pour empêcher la désindustrialisation de la France?
Quelle conclusion en ?
L'industrie est une activité structurante, son développementne se mesure pas simplement dans les statistiques d'activitésmanufacturières. Les services aux entreprises font partie de cedéveloppement. L'activité industrielle reste décisive en matière de commerceextérieur et de R&D. En même temps, on peut que l'industrie se dématérialisechaque jour davantage. Il y a 95 % d'activité immatérielle dans un composantélectronique, qui est pourtant un produit industriel. La vraie recette du succès, c'est la combinaison de rechercheintensive, de développement, d'innovation, de création, de marques, autantd'éléments immatériels qui font la vraie valeur de l'activité industriellematérielle. Il n'y a pas moncler de développement autonome de services sur fond dedésindustrialisation intégrale.
Elie Cohen : La délocalisation stricto sensu consiste à une usine enFrance, à la dans un pays émergent, et à réimporter en France laproduction faite dans le pays émergent. Ainsi définie, la délocalisation industrielle est un phénomènemarginal, n'expliquant, selon les études, que de 3 à 10 % de l'emploi industrieldisparu.
Toutefois, on peut considérer que le phénomène louboutin dedélocalisation est plus large, et qu'il devrait non seulement lesusines fermées, mais également les changements d'approvisionnement louboutin pas cher pour desentreprises restées en France et qui trouvent des fournisseurs hors deFrance, alors qu'ils les avaient auparavant en France.
C'est le cas typique des composants automobiles. Et, dans uneconception encore plus vaste, on pourrait les opérations dites derelocalisation qui consistent, pour une entreprise qui exportait à de laFrance à une unité hors de France et à decette unité.
: Non, nous assistons à une deuxième vague dedésindustrialisation en France depuis 2002. Nous avons perdu depuis cette date louboutin pas cher 500 000 emploisindustriels. Nous n'avions pas connu de phénomène aussi marqué depuis lagrande période de désindustrialisation fran?aise, la période 1978-1985. A cette époque, je le rappelle, nous avions perdu prèsd'un tiers de nos emplois industriels.
Enfin, la France ayant une spécialisation moyenne maisfortement dépendante du taux de change, elle subit une concurrencesupplémentaire du fait de la dégradation du taux de change euro-dollar.
Elie Cohen : L'une des grandes explications de la faiblesse actuelle ducommerce extérieur fran?ais est la panne du secteur automobile depuis troisans. Le secteur des terrestres, de l'automobile, a étéclassiquement un point fort lancel Tips On How You Can Have A Baby de la spécialisation fran?aise. Pour des raisons qui tiennent au vieillissement des gammes, aucaractère tardif de leur renouvellement, à des problèmes de gamme notamment avecl'absence de véhicule hybride, la France a décroché au cours des trois dernièresannées.
Les annonces faites par Renault et par PSA en matière derenouvellement de gamme laissent espérer un regain de parts de marché perdues aucours des dernières années. |
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