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Dans ces conditions, la survie du régime impliquera un soutien budgétaire annuel que la Banque mondiale estime être de l'ordre de 7 milliards de dollars, mais qui sera certainement supérieur, car le seul fonctionnement des services de sécurité afghans est estimé par les Britanniques entre 6 et 8 milliards de dollars pour 2014. C'est donc au minimum d'une aide budgétaire d'une dizaine de milliards de dollars annuels qu'on aura besoin sur une durée indéterminée le gouvernement afghan.
Mais il perdrait le contr?le du territoire et se trouverait toujours confronté, même dans les meilleures hypothèses, à [url=http://hopitalpsy.e-mengine.com/index.php?file=Guestbook]air jordan pas cher Bretagne départ de la première h[/url] une vaste et inexpugnable narco-zone qui s'étend de l'est de l'Afghanistan aux territoires du Nord-Ouest pakistanais. Dans l'hypothèse probable d'une réduction ou d'un arrêt de la perfusion occidentale, on voit mal cette dernière option se ; après un "intervalle décent", nous reviendrions certainement aux scénarios 1 ou 2. Quel beau résultat pour 450 milliards de dollars !
C'est aussi le produit de la pagaille de l' internationale qui a privilégié des structures parallèles éphémères pour en oeuvre les projets qu'elle finance, au détriment de la construction d'institutions nationales pérennes. C'est enfin la conséquence de l'"approche Karza?", qui confond construction de l'Etat avec établissement de réseaux d'allégeances personnelles. L'appareil d'Etat est donc un ch?teau de cartes qui s'écroulera dès que les financements extérieurs cesseront.
De son c?té, la construction des forces de sécurité afghane a progressé de fa?on spectaculaire : leurs effectifs dépassent 300 000 hommes et atteindront 400 000 en novembre 2013, soit un ratio rapporté à la proche de ce qui est considéré comme indispensable au maintien de la sécurité dans un tel contexte. L'effort de formation et d'encadrement est colossal. Ainsi, le nombre des sous-officiers est passé de moins de 2 000 en novembre 2009 à plus de 16 000 en mars 2011.
Déjà des rumeurs abondent concernant le réarmement de chefs de guerre tadjiks. L'Afghanistan se scinderait en deux narco-territoires opposés, laissant se répandre dans la région leurs métastases (drogue et infiltrations de combattants), et projetant au-delà des activités terroristes internationales. La troisième hypothèse est la plus probable à court terme. Le régime se maintiendrait tant que dureront les soutiens financiers et militaires occidentaux.
Cinquième point, l'économie afghane conna?t certes une croissance soutenue de l'ordre de 10 % par [url=http://www.jordanpascherofficiel.com]air jordan pas cher[/url] an. Mais il s'agit d'une bulle liée aux activités induites par la guerre (, constructions, services de sécurité) et à l'aide internationale qui a dépassé, en 2011, 15 milliards de dollars, soit l'équivalent du PIB ! La majorité de [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] ses dépenses sont cependant effectuées hors du pays. Notons par ailleurs que la narco-économie représente environ le tiers du PIB officiel. Comparativement, en , même à son plus fort, elle n'a jamais dépassé 2 % du PIB... Or le départ des forces occidentales va une contraction sévère de l'économie [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] afghane, qui est [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] déjà dans l'impossibilité de en charge une part même minime des dépenses de sécurité.
Combien de temps les pays occidentaux, dont on conna?t la situation budgétaire, accepteront-ils de de telles sommes pour un régime qui n'a plus de légitimité démocratique depuis les calamiteuses élections [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] de 2009, qui, faute de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] contr?ler son territoire, ne pourra pas d'élections crédibles en 2014, qui est encore incapable d' les services de base (sécurité, , santé) à sa population et enfin dont le niveau de corruption dépasse des sommets ? Le pays se classe à la 180e place sur 183 dans l'édition 2011 du baromètre de la corruption établi par l'ONG Transparency , un indicateur qui consternera les opinions publiques étrangères. Il semble bien que l'Afghanistan soit en fait confronté aujourd'hui à trois scénarios.
Sur le plan militaire, l'action est conduite avec vigueur depuis 2009. Les effectifs américains prenant part à la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous le commandement de l', sont passés d'environ 19 950 hommes en 2008 à près de 90 000 en 2010. Ces chiffres ne tiennent pas compte des troupes américaines hors ISAF. Sur la seule année 2011, les dépenses militaires américaines en Afghanistan ont été de 117 milliards de dollars (88,9 milliards d'euros). La doctrine d' des forces américaines a été modifiée, et l'unité de commandement restaurée.
Premier élément, les succès militaires sont peu probants. Certes, le Sud-Est est un peu plus calme, mais les responsables américains reconnaissent que la situation n'est pas contr?lée dans l'Est et que l'insécurité s'étend au Nord et dans l'Ouest, jusqu'ici relativement calmes, ainsi que dans toute la région du . Les Américains ont-ils présumé de leurs forces en concentrant leur offensive dans le Sud au lieu de les régions plus calmes, en particulier le coeur politique du pays correspondant à la région de Kaboul-Jalalabad ?
Ancien directeur des opérations à la Banque mondiale, ancien directeur exécutif chargé des opérations de l'Agence fran?aise de développement et ancien vice-président de Proparco, est l'auteur des "Apprentis sorciers du développement" (Economica, 1987) et de "Notre maison br?le au Sud" (Fayard, 2010).
Les Teams, qui conduisent des actions de développement, ont vu leur budget dépasser 750 millions de dollars dès 2009, soit un montant correspondant aux recettes budgétaires totales du pays ! Les paysans jusqu'ici oubliés voient partout écoles, routes, centres de santé, etc.
Rappelons que ce montant correspond à ce que verse chaque année la Banque mondiale aux 48 pays (?les comprises) de l' subsaharienne et au volume cumulé d'aide versée à l'Afghanistan de 2002 à 2007 par l'ensemble de la communauté internationale (sur des promesses de 25 milliards de dollars...). A cela bien s?r devront s' les dépenses liées au maintien des forces occidentales indispensables pour logistique, soutien aérien et sécurisation du régime.
Troisième élément, l'appareil d'Etat est toujours aussi déliquescent, malgré l'arrivée récente de plus de 1 300 techniciens civils américains. C'est là le produit de sept ans de refus du gouvernement Bush de s'intéresser au State building que réclamait toute une génération de jeunes technocrates afghans de talent.
Un quatrième point est la parano?a croissante de l'armée pakistanaise face à ce qu'elle per?oit comme une volonté d'encerclement de l'. La chute du régime taliban, en 2001, [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] a constitué une catastrophe pour l'armée pakistanaise et ses puissants de sécurité. Les Etats-Unis ont alors contraint l'armée pakistanaise à une politique contraire à ses ambitions historiques. Mettant du sel sur la plaie, le président ? a signé en octobre 2011 un accord [url=http://kizuna-shuzenji.com/form/cgi/postmail/postmail.cgi]woolrich parka La bonne affai[/url] stratégique avec pour la formation des forces de sécurité ! On comprend le double [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] langage pakistanais.
afghane. Cette attaque s'inscrit dans un contexte d'enlisement sur le terrain aggravé par une inquiétante détérioration des relations entre les Etats-Unis et le Pakistan, un pays qui brillait par son absence en décembre 2011 lors de la conférence de Bonn sur l' de l'. Si l'on ne [url=http://www.menstrualrelease.com/forum/discussion/35913/woolrich-bologna-hackers-detat]woolrich bologna Hackers dEtat[/url] peut les talibans militairement faute de leur l'accès à leurs sanctuaires au et si les négociations sont dans l'impasse, où allons-nous ?
Remarquons tout d'abord qu'à la erratique du gouvernement de George W. Bush, qui a cumulé en Afghanistan les erreurs comme il l'a fait en , a succédé, depuis l'arrivée de à la Maison Blanche, une stratégie globale assez cohérente. Celle-ci [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] vise à les talibans par une vigoureuse offensive militaire ; elle remplace l'absurde chasse aux terroristes de l'époque Bush par une doctrine classique de guerre de contre-insurrection reformulée par le général David Petraeus, qui eut l'habileté d' les Etats-Unis du bourbier irakien. Enfin, l'objectif est de créer à marche forcée un appareil sécuritaire afghan crédible, pour aux forces occidentales de se désengager en 2014, c'est-à-dire selon un calendrier compatible avec les contraintes politiques.
Le premier verrait les talibans le à Kaboul. Un tel résultat constituerait un échec éclatant pour l'Occident. Le deuxième envisage [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] l'éclatement d'une guerre civile de grande ampleur entre, d'un c?té, les talibans et le monde pachtoun soutenus par le Pakistan et, de l'autre, une coalition des chefs de guerre tadjiks, ouzbeks et hazaras de l'ancienne Alliance du Nord soutenus par l'Inde, la et sans doute l'.
Deuxième point, si la construction de l'armée progresse, la est une tout autre affaire. Celle-ci constitue un réseau très corrompu si étroitement mêlé aux trafics dans lesquels trempent les pouvoirs locaux qu'il est douteux que sa remise en ordre soit possible dans le [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] cadre du régime actuel. Le président Hamid Karza? s'est d'ailleurs débarrassé en 2010 d'Hanif Atmar, le ministre chargé depuis 2008 de cette t?che, qui était sans doute le seul capable [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] de ces écuries d'Augias.
L'encadrement intermédiaire taliban est ciblé par un programme qui ressemble beaucoup au programme Phoenix mis en oeuvre au à la fin des années 1960. Bref, d'ici à 2014, le pari de la construction d'une ée afghane crédible peut sans doute être gagné. Les Américains sont-ils donc en passe de en échec les talibans pour ainsi les à négocier, comme ils avaient finalement cassé le Vietcong en 1971 ? Déjà certains responsables militaires américains font part de leur optimisme. Est-il justifié ? Il semble au contraire que les alliés soient dans une grave impasse pour cinq raisons principales.